UN PEU D'HISTOIRE...
Jeux les Bard est un pays de Plaine. Pas de coteau, pas de bois, uniquement des prés, des terres cultivées. Traversé par quelques petits rus ; le plus important, le ruisseau d’Acier. Vers 1850, on y cultive le froment, l’orge, le sarrasin, l’avoine, les pommes de terre, les fèves, la navette et le chanvre.
Jeux anciennement Jox Jovum est une des trois parties de Bard (Courtépée).
Vers 840, on trouve l’appellation ‘’ Juccus ‘’, cité par Dom Plancher bénédictin du XVIIème.
- // Dans un document des archives nationales, on trouve en 1445 ‘’ Joux les Mostier Sainct Jehan’’. La seigneurie appartenait alors à l’abbé de Moutiers Saint Jean et à François de Rabutin. Ceux-ci n’étaient pas les seuls seigneurs de Jeux. Le chapitre saint Symphorien d’Epoisses avait également des terres dans le dit lieu qu’il répertorie en 1716 afin de fixer les impôts qu’il prélèvera. Les dames de Saintes - Marie de Semur (les Visitandines) sont aussi propriétaires d’un domaine dans le village.
(1) En 1694, une forte grêle détruit les récoltes… Il faut réparer les ponts les fontaines et les abreuvoirs et acheter du grain. Les habitants demandent secours. A ce moment là, une forte contestation s’élève entre les villageois et l’abbé de Moutiers, pour la redevance… d’un cierge. En 1832 la commune qui a peu de revenus, vend les boues de la Fontaine de la Pimprenelle et celles du Creux de la Morte proche de la Fontaine Saint Jean //.
Jeux, hameau dépendant de la paroisse de Bard, deviendra commune indépendante en 1790.
Quelques vestiges :
- Une fontaine dite Fontaine saint Jean maisonnette construite entièrement en pierres. Son toit en laves, abrite un bassin rempli par une source. La fontaine avait autrefois une sinistre réputation, on y a en effet trouvé au XVIIIème siècle, des cadavres d’enfants noyés.
- Une croix sur un pâtis à côté de la maison commune dont il ne reste que le socle et le fut.
- Une seconde croix au centre du village dont il ne reste que le socle : On peut y lire… ‘’ Cette croix a été érigée en l’honneur de la mort et passion de notre seigneur Jésus Christ et à la dévotion de maître Jean Doudin demeurant à Jeux et Raine Belin sa femme, Jean Perrot son gendre et Claudine Doudin sa « fil ». Cette croix s’appelle la croix des trépassés. Le 5 Novembre 1758… Priez pour eux. ‘’
- sources : Par monts et par vaux dans Semur et le Semurois de Nicole Bourgeois-Puchot.
Et recherches AMV/GB/20.12.12