Les sœurs de la Charité de Saint Vincent de Paul sont à Moutiers depuis les origines.
Dès 1656, peut-être, deux sœurs sont chargées de visiter les malades, en se déplaçant chez eux, elles sont logées dans la maison de dame ANGELY. Dès que cela devient possible, des malades sont logés à Moutiers, dans cette maison, puis dans l’hôpital, quand celui-ci est construit.
Le 4 octobre 1706, Claude Charles de CHANDENIER passe traité (Tables ..f° 26 et sq) avec les supérieures de la communauté des Sœurs de la Charité, assistées et autorisées par François WATTEL, supérieur général de la Mission et supérieur de la Congrégation des Filles de la Charité. Ce traité comporte 22 points et précise par le menu les droits, devoirs et obligations réciproques des deux parties : quatre filles de la Charité seront envoyées à Moutiers où elles seront logées, nourries et fournies en linge et habillement ; elles rendront les soins aux pauvres malades et feront l’école pour l’instruction des petites filles ; elles demeurent sous la conduite et dépendance du Supérieur général de la Mission et des supérieures de la Communauté des Sœurs de la Charité. En contrepartie, l’abbé de Moutiers met en place des rentes qui seront mises à disposition des sœurs supérieures de cette communauté à son décès.
Les sœurs de la Charité se succéderont jusqu’en mars 1985 ; le contrat initial sera respecté jusqu’à la Révolution et au-delà puisqu’il fallut attendre le 15 septembre 1844 pour qu’un nouveau traité soit signé entre la commission administrative de l’hospice de Moutiers Saint Jean et la Congrégation hospitalière des sœurs de Saint Vincent de Paul (cf Registre…)